L'infographie RSE du mois

L’ANI (Accord National Interprofessionnel) définit la Qualité de Vie au Travail (QVT) comme “un sentiment de bien-être au travail perçu collectivement et individuellement qui englobe l’ambiance, la culture de l’entreprise, l’intérêt du travail, les conditions de travail, le sentiment d’implication, le degré d’autonomie et de responsabilisation, l’égalité, un droit à l’erreur accordé à chacun, une reconnaissance et une valorisation du travail effectué. »

L’acronyme QVT pour « qualité de vie au travail » a été remplacé par celui de QVCT pour « qualité de vie et des conditions de travail ». Créé dans le cadre de l’Accord national international (ANI) sur la santé au travail du 9 décembre 2020, puis entériné par la loi du 2 août 2021, ce nouvel acronyme a pour but « une prévention renforcée et une offre renouvelée en matière de santé au travail et conditions de travail »

L'intégration de la QVCT dans la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est essentielle pour assurer un environnement professionnel sain, attractif et durable. Voici pourquoi et comment la QVCT doit être intégrée à la RSE.
 
Pourquoi intégrer la QVCT dans la RSE ?

La QVCT fait partie intégrante de la RSE, car elle concerne le volet social, un des trois piliers du développement durable (social, environnemental, économique). En effet, promouvoir de bonnes pratiques sociales en tant qu’entreprise repose en partie sur le fait de s’assurer que ses collaborateurs évoluent dans de bonnes conditions de travail.
 
En France (Source : Le baromètre Santé mentale et QVCT pour 2025, Qualisocial / IPSOS)

• 1 salarié français sur 4 déclare être en mauvaise santé mentale (25%)
• Un salarié ayant une faible confiance dans l’avenir a 4,3 x plus de probabilité d’être en mauvaise santé mentale
• Chez les personnes en bonne santé mentale, il y a 2,4 fois plus de capacité de concentration et +40% d’engagement au travail par rapport aux salariés en mauvaise santé mentale
   

Au-delà la santé mentale, les raisons d’intégrer la QVCT dans la RSE de l’entreprise sont les suivantes :
 

• Améliorer la performance globale
  - Un salarié épanoui est plus engagé et productif.
  - Moins d’absentéisme et de turnover.
• Respecter les obligations légales et éthiques
  - La réglementation impose de veiller à la santé et au bien-être des salariés.
  - Renforcer l’image d’une entreprise socialement responsable.
• Attirer et fidéliser les talents
  - La QVCT est un critère clé dans le choix d’un employeur.
  - Favorise l’engagement et réduit le stress au travail.
• Renforcer l’innovation et la créativité
  - Un bon climat de travail stimule la collaboration et l’innovation.
• Valoriser l’image et la marque employeur
  - Un bon niveau de QVCT améliore la réputation de l’entreprise.
   

Quels sont les coûts d’une mauvaise qualité de vie au travail pour l’entreprise ?
 
Une mauvaise qualité de vie au travail confronte l’entreprise à des problématiques comme l’absentéisme, désengagement, turnover, burnout, accidents du travail...
 
Ces fléaux affectent à la fois les équipes et vos performances économiques. Le climat de travail se dégrade, les coûts cachés explosent. Mais concrètement, ça coûte combien à l’entreprise ?
(Chiffres : Source IdTree) :

• Absentéisme : 4 059 € par salarié par an
• Présentéisme : 1877 € par salarié par an : Selon un sondage récent mené par l’Ipsos, 74% des salariés déclarent avoir au minimum une journée sur le mois durant laquelle ils sont présents mais non productifs. Pour un salaire moyen en France de 27k€ cela représente un coût de 156€ par mois par salarié.
• Démissions : 45 000 € le coût d’une démission. Le remplacement d’un collaborateur coûte entre 50 % et 200 % de son salaire annuel.
• Désengagement : 14 310 € par salarié par an. Les employés désengagés sont moins productifs et moins innovants.
• Burnout et RPS : entre 30 000€ et 50 000€ par salarié par an.
• Accidents du travail : 4 800 € par accident
    

Comment intégrer la QVCT dans la RSE ?

Améliorer la QVT peut passer par des actions et gestes plus ou moins simples à mettre en place :

1. Évaluer et diagnostiquer la situation actuelle
   - Réaliser des enquêtes et des audits internes sur le bien-être des salariés.
   - Identifier les points d’amélioration.
2. Agir sur plusieurs axes de la QVCT
   - Organisation du travail : flexibilité, télétravail, équilibre vie pro/perso.
   - Conditions de travail : sécurité, ergonomie, espaces adaptés.
   - Relations sociales : management bienveillant, inclusion, diversité.
   - Développement personnel : formations, montée en compétences.
   - Santé et bien-être : prévention des risques psychosociaux, activités sportives.
3. Impliquer les salariés et la gouvernance
   - Mettre en place des groupes de travail et des comités QVCT.
   - Encourager la communication et la co-construction des actions.
4. Mesurer et ajuster régulièrement les actions
   - Suivre des indicateurs de bien-être et de satisfaction.
   - Ajuster les stratégies selon les retours des collaborateurs.
5. Valoriser les engagements et communiquer
   - Intégrer la QVCT dans le rapport RSE.
   - Obtenir des labels et certifications (ex. ISO 45001, Great Place to Work).

L’engagement des collaborateurs dans la RSE fédère les équipes : les projets liés à la RSE offrent un projet d’entreprise commun, qui dépasse les objectifs individuels, et apporte une dimension supplémentaire au travail.
 
Ces projets donnent le sentiment de contribuer à l’amélioration des pratiques de l’entreprise. D’autre part, ils permettent aux collaborateurs de développer de nouvelles compétences et de sortir de leur zone de confort. Une enquête Ifop révèle que 86% des salariés du secteur privé se déclarent préoccupés par les enjeux RSE.
 
Les salariés bénéficiant d’une bonne QVCT dans leur organisation sont : (Source : Le baromètre Santé mentale et QVCT pour 2025, Qualisocial / IPSOS)

• 64% en meilleure santé mentale,
• 45% plus engagés au travail

Comment votre Expert-comptable peut vous aider à intégrer la QVCT à la RSE de votre entreprise?

L'intégration de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT) à la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) constitue un levier stratégique pour la performance de votre entreprise. L'Expert-comptable peut être un conseiller clé dans la mise en œuvre d'une politique QVCT. Quelques pistes :

1. Audit et structuration d'une démarche QVCT alignée sur la RSE

L'Expert-Comptable réalise un diagnostic organisationnel et financier afin de situer votre entreprise. 

2. Sécurisation réglementaire et conformité légale

L'évolution constante des exigences légales impose une vigilance accrue. Votre Expert-comptable assure une veille réglementaire proactive , garantissant la conformité aux obligations de santé, sécurité, égalité professionnelle et dialogue social.

3. Optimisation des investissements et accès aux financements

Les actions en faveur de la QVCT peuvent bénéficier de subventions, allègements fiscaux ou dispositifs d'aide (ANACT, CARSAT, Fonds pour l'amélioration des conditions de travail, etc.) . L'Expert-comptable identifie les opportunités de financement et intègre ces actions dans une gestion budgétaire optimisée, retour sur investissement mesurable.

4. Définition et suivi des indicateurs de performance

La mise en place d' indicateurs de suivi est essentielle à l'évaluation de l'absentéisme, du turn-over, de l'engagement des salariés et de la performance sociale . Ces données facilitent les ajustements à apporter. 

5. Valorisation et communication des engagements

Une politique QVCT bien intégrée à la RSE doit être visible et documentée. L'Expert-comptable accompagne l'entreprise dans l'élaboration de rapports extra-financiers. 

En capitalisant sur l'expertise de votre Expert-comptable, vous structurez une démarche QVCT-RSE performante, créatrice de valeur et différenciante sur le long terme.
 
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